Dans le cadre d'un programme de formation destinée aux gens intéressés à approfondir une réflexion sur le retour, le GRDR a commandé cette série de films pour alimenter la réflexion et la discussion à partir de l'expérience concrète de gens ayant fait le pas.
Mamadou Djiré
Sékou Doucouré
En
mars et
avril 1994, le cinéaste a tourné ces
conversations pendant lesquelles cinq anciens immigrés
en France racontent ce qu'a
été, pour eux, le retour au pays et ce qu'est,
aujourd'hui,
le bilan qu'ils en tirent.
Presque chacun dira des moments de
découragement et de défaite car les obstacles
sont nombreux.
La corruption bien sûr, le
mauvais état des infrastructures et du transport aussi,
la difficulté de trouver une
place parmi ceux qui occupent déjà le
marché...
Mais il y a aussi autre chose. La famille
africaine, la culture de socialité forte
à l'africaine, les liens de
parenté, les exigences de crédit et d'aide
peuvent créer
des situations hostiles à
l'investissement et à l'accumulation dans une logique
capitalistique, même au niveau
des micro-projets dont il est question ici.
Ici, comme ailleurs, la question peut se
poser : la culture africaine est-elle
hostile à un
développement économique basée sur la
concurrence entre individus ?
Et si c'est le cas, peut-on imaginer un
développement économique plus adapté
à l'importance des liens sociaux et
à la forte collectivisation des esprits
dominantes dans de grandes parties de
l'Afrique ?
Questions soulevées en
filigrane ici, mais à traiter, peut-être, dans un
futur projet.
Les cinq portraits :
Sékou
Doucouré
Demba
Niang
Frères
Bathily
Mamadou
Djiré
Pathé
Baldé