Nouvelle France 1995
Réflexions sur un reportage
de la télévision française et
sur ses éventuels effets auprès d'un public non
averti
Le foyer de la rue Nouvelle France à Montreuil (93) a
été détruit le 4 juillet 1996.
Ses 336 résidents ont dormi par terre dehors, ou en occupant des lieux dont ils étaient rapidement expulsés, pendant 4 mois avant de squatter un local privé (rue du Centenaire) où ils se trouvent encore aujourd’hui.
Pourquoi ces hommes, ces travailleurs Maliens, Sénégalais, Mauritaniens tous soninkés originaires du bassin du fleuve Sénégalont-ils refusé les relogements en sites hôteliers qui leur étaient proposés par la municipalité de Montreuil ?
L’enjeu semble dépasser la simple question du logement des travailleurs pour devenir celle du droit de vivre sa vie en France, du droit de négocier les termes de son « intégration », du droit de refuser la dispersion, l’assimilation, la dissolution de la solidarité collective qui fait la force de cette communauté.
Foyer = logement solidaire, foyer = logement ghetto, voilà le nœud du problème et les interpr&eeacute;tations contradictoires qui en sont données.
Pendant la même période, Jean-Louis Debré préparait son durcissement des lois Pasqua et des rapporteurs parlementaires planchaient sur l’existence des foyers d’immigrés africains pour dénoncer des « zones d’extraterritorialité », des « centres de trafics en tous genres » et menacer leur destruction rapide.
Le film raconte le conflit des résidents contre une des faces du racisme en France.
Il s’appuie sur l’analyse détaillée d’un reportage de la télévision française pour questionner la manière dont on peut en faire des images.
Ses 336 résidents ont dormi par terre dehors, ou en occupant des lieux dont ils étaient rapidement expulsés, pendant 4 mois avant de squatter un local privé (rue du Centenaire) où ils se trouvent encore aujourd’hui.
Pourquoi ces hommes, ces travailleurs Maliens, Sénégalais, Mauritaniens tous soninkés originaires du bassin du fleuve Sénégalont-ils refusé les relogements en sites hôteliers qui leur étaient proposés par la municipalité de Montreuil ?
L’enjeu semble dépasser la simple question du logement des travailleurs pour devenir celle du droit de vivre sa vie en France, du droit de négocier les termes de son « intégration », du droit de refuser la dispersion, l’assimilation, la dissolution de la solidarité collective qui fait la force de cette communauté.
Foyer = logement solidaire, foyer = logement ghetto, voilà le nœud du problème et les interpr&eeacute;tations contradictoires qui en sont données.
Pendant la même période, Jean-Louis Debré préparait son durcissement des lois Pasqua et des rapporteurs parlementaires planchaient sur l’existence des foyers d’immigrés africains pour dénoncer des « zones d’extraterritorialité », des « centres de trafics en tous genres » et menacer leur destruction rapide.
Le film raconte le conflit des résidents contre une des faces du racisme en France.
Il s’appuie sur l’analyse détaillée d’un reportage de la télévision française pour questionner la manière dont on peut en faire des images.
Générique :
Réalisation et montage : Michael HoareImages supplémentaires : Jamshid Golmakani, Jean-Pascal Racmanoff, Bernard Verstraeten
Reportage FR3 IdF – Anne Guillé et Norbert Cohen, diffusé le 3 novembre 1995 ;
Images d’Afrique tiré d’Ici et là-bas, 1988, JBA Productions.
Production : Avenir Vivable
Dates de tournage et de montage : décembre 1995 à janvier 1997.
Durée : 51 minutes
Disponible DVD et fichier mp4
Langue : Français